Dégustation de la cuve de blanc

Aujourd’hui je goutte ma cuve de blanc et ce n’est pas une mince affaire.  Car je suis en mission avec un objectif très clair, sauvez mon vin!

Mais avant, replongeons nous dans le contexte historique :

C’est la mi-novembre, le temps est morne, je goutte tranquillement ma cuve de blanc. Lorsque des arômes de pomme verte surgissent de mon verre. Alerte rouge, le vin est en train de s’oxyder. Catastrophe, je vais être obliger de mettre des sulfites.

J’appelle en urgence mon œnologue conseil qui tout d’abord me conseille de me calmer. Puis il se lance dans ses élucubrations, évoquant un vin volatil subissant la descente automnale des saisons.

J’ai chaud, je me sens submergé et pas du tout calmé. Par miracle, je capte un mot clé « Décembre ». Il me dit d’attendre décembre pour me faire une idée claire. Je m’accroche alors à ce fil et raccroche ce coup de fil.

Et nous revoilà à la mi-décembre, le temps est brumeux tout comme mon esprit. Je goutte ma cuve de blanc… je vous laisse imaginer dans quel état d’anxiété je suis. J’en échappe même mon verre tellement mes mains sont moites…

J’inspire un bon coup et approche fébrilement mon nez. Dans le verre, je discerne un soupçon de pêche. J’enfonce le nez plus profondément, oui c’est bien de la pêche et même un peu de violette.

Hourra j’en saute de joie, mon vin est en pleine forme. Je cours m’en servir un autre verre et vous salue tout souriant.

 

Rédigé par Nicolas Caillaux