Le vignoble est malade, le mildiou a sévèrement atteint ses extrémités raméales.
Le champignon ronge ses veines végétales, l’homme à tête de vin se sent mal.
Le mycélium s’attaque aux jolies feuilles, il s’entortille autour des vrilles et se disperse goulûment sous les rafales de vent. La pluie abondante lui laisse champs libre pour tâcher les feuilles et dessécher les grappes. On se croirait en automne à force de croiser des feuilles prêtes à tomber sous les attaques fongiques répétées.
En cette période critique, l’homme à tête de vin n’a d’autre choix que de sortir l’artillerie lourde. Le mistral hurlant s’est calmé ce soir là, il faut saisir ce moment de répit pour passer à l’action. Il dégaine de son fourreau l’atomiseur bleuté et le goinfre de bouillie bordelaise. Puis ouvrant grand les bras, il verse sur ses vignes un nuage consolateur.
Le champignon peut bien trembler et faire pâle figure, il va voir ce qu’il en coute de réveiller la colère du vigneron. Un verre de vin pour se donner du courage, et c’est reparti de plus belle pour la deuxième parcelle. A la nuit tombante, l’homme à tête de vin s’effondre sur son oreiller pour s’endormir d’un sommeil réparateur.
Rédigé par Nicolas Caillaux
Bravo nico pour cette volonté et cette plume qui grandit encore ton noble métier
Nous sommes fiers de t avoir dans le team
La bizzz Atila
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