C’est le grand jour, tout est prêt pour la plantation de mon vignoble.
Je supervise les derniers détails technico-pratiques, les copains sont là gonflés à bloc, les plants de vigne attendent patiemment de rejoindre leurs rangs. Je m’endors serein, faisant confiance à Mistral pour chasser les nuages menaçants.
Mais le chant du coq trempé me fait bien vite déchanter. Je me lève et fais du café noir, comme l’araignée qui me pend au dessus du nez. Heureusement les copains sont là et c’est au rythme de leurs voix que je gagne en énergie et redevient moi-même : optimiste sans pitié.
Je sors mon grand chapeau noir et entraîne ma troupe dans la tourmente. Les premiers rangs se montrent récalcitrants sous la pluie battante. La terre est dure et ne se laisse pas trouer par nos barre-à-mine. Bien vite notre bonne volonté réussi à l’amadouer. Elle en devient même trop collante et s’agrippe à nos bottes.
Un cep, une bouteille, un cep, une bouteille… à ce rythme, la cave va bientôt être pleine.
A bientôt pour la deuxième session plantation.
Rédigé par Nicolas Caillaux
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