Je suis à la recherche de terres agricoles pour faire pousser mes folles vignes.
Un vigneron sans terre c’est comme une sole meunière sans beurre, c’est fade.
Et moi j’ai grandement besoin d’agitateur de papilles. C’est décidé! je me lance à la pêche au foncier.
Ne sachant pas trop par où commencer, je jette des petites annonces à l’aveuglette. Je ne rencontre que des Poissons- Paysans endurcis qui attendent en vain que leurs alevins reprennent le flambeau.
Cherchant un coin plus poissonneux, je tombe sur une parcelle en friche. La chance est avec moi, ça mord. Je sors un vieux poisson chat qui me cède volontiers un hectare de terre. Tout guilleret, je ne vais pas m’arrêter là. Je me rapproche des rapides.
Je repère une belle truite dont les reflets argentés laisse entrevoir deux bon gros hectares. Je lance ma ligne mais la truite est joueuse. L’appât que j’utilise, intitulé « jeune vigneron en quête de terre » la fait bien rire. Mais je m’entête à la suivre en relançant encore et encore ma ligne. Puis je rajoute un peu de GFV* au bout de mon hameçon. Là l’aspect financier devient plus attrayant pour la truite, elle mordille.
Au final c’est moi qui suis ferré comme un gardon. Car la truite veut augmenter les prix du marché et je risque fort de me mettre à dos les agriculteurs du village. Je renonce pour l’instant mais je n’ai pas dit mon dernier mot.
* GFV : groupement foncier viticole. Bons vivants qui se mutualisent pour acheter des vignes et les louer à un jeune vigneron.
Rédigé par Nicolas Caillaux
tetedevin.wordpress.com 
Cette truite serait une anguille que cela ne m’étonnerait guère… mais si certains ont su mettre Paris en bouteilles avec quelques «si» il est vrai, je ne doute que ce poisson ou un autre finisse un jour dans tes filets.
Pour lever une friture ou quelques arpents de terre, patience et optimiste restent bien sûr des qualités essentielles, qualités dont tu ne me sembles pas dépourvu. Ajouter à cela un soupçon de renardise ou d’expérience, et le bateau foncier sera en route pour une belle traversée…
Bien le bonjour de Nono, matelot-pêcheur du mont Mézenc.
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Une anguille qui oscille entre mer et rivière. Si je te l’attrape, je la cuisinerais à grand renfort de persillade et un peu de sucre en poudre.
L’hiver est la saison propice pour réparer les trous dans mes filets. Ma patience puise sa force dans mon optimisme et mon optimisme s’abreuve de bouteilles de vin de Montmartre.
Il me manque la malice, j’étais pourtant sûr de l’avoir mise en fond de cale du bateau-foncier. Viens m’aider à la déterrer matelot Nono !
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J’espère bien que tu ne baisses pas les bras jeune matelot! Et si jamais l’entrain te manque, parfois, les soirs de tempête, n’hésite pas à venir te réchauffer auprès de notre poêle afin que nous te remontions le moral!
Je suis sûre que ça va finir par mordre à l’hameçon!
On pense fort à toi mon ami!
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J’espère bien que tu ne baisses pas les bras jeune matelot! Et si jamais l’entrain te manque parfois, n’hésite pas à venir te réchauffer auprès de notre poêle afin que nous te remontions le moral!
Je suis sûre que ça va finir par mordre à l’hameçon!
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