LANCEMENT DU BLOG

J’écris ce blog avec l’idée d’apporter un témoignage sur l’état actuel de l’agriculture et précisément sur la viticulture de petite échelle.

Et oui je me lance à nouveau dans la folle aventure de vigneron. J’ai choisi la belle vallée de Saint-Montan, dans le sud Ardéchois. Préparez-vous à avoir des détails croustillants sur l’accueil que les autochtones me préparent.

 

La première étape de mon installation est l’acquisition du foncier en location ou en achat.

La location est préférable car le cadre législatif est favorable au locataire, appelé le fermier. On peut établir un bail agricole sur neuf ans avec tacite reconduction. Le propriétaire qui est généralement une vieille personne ne peut pas arrêter le bail sauf dans le cas où son enfant ou petit enfant reprend une activité agricole. Si le propriétaire vend, il doit vendre le pack terre + fermier. Et bonne nouvelle, si le terrain passe constructible, impossible de virer le locataire.

L’achat est ancré dans la mentalité des agriculteurs. Ce besoin d’être propriétaire en est presque viscéral. C’est rassurant dans le cas d’une plantation de vigne avec un investissement sur vingt ans.

Je préfèrerai de loin être locataire, cependant je ne trouve pas de vigne à louer. Et des petits vieux qui vendent leurs terres ça y en a…

Donc me voila lancé dans la course au foncier. Avec en ligne de mire une parcelle de terre nue de 1,4 hectares. Un bel espace bien exposé pour planter 7000 bébé ceps. Cette plantation sera une vitrine dévoilée aux saint-montanais pour que qu’enfin on se décide  à me louer de la vigne en production.

Ma surface de croisière idéale pour faire tourner la boutique est de cinq hectares. PATIENCE.

Le notaire me donne la réponse fin mars.

Si j’acquiers ce terrain, une succession d’étapes s’en suivront. La première sera d’arpenter cet été les vieilles vignes de mes voisins vignerons afin de repérer de beaux spécimens. L’hiver venu je récupèrerai des bois pour les greffer. Printemps 2017, je démarre la pépinière. Printemps 2018, je plante. Automne 2020, je vendange. Printemps 2021, on boit. Alléchant non?

 

Article rédigé par Nicolas Caillaux